Le travail d’un jeune cheval pose très souvent le problème de la concentration. Le Frison est un cheval à la croissance tardive et sa jeunesse prend fin vers l’âge de six ans.

D’un naturel joueur, il est très éveillé et sensible à tout ce qui se passe autour de lui.
Dans le travail monté, le jeune Frison peut être parfois distrait et agité selon son humeur et son énergie.

Le cavalier peut rendre son cheval plus attentif en variant le déroulement du travail dans une même séance mais également entre deux séances comme par exemple :

• Changer régulièrement de trajectoire et de figure.
• Ne pas faire une même figure toujours au même endroit de la carrière.
• Faire beaucoup de transitions entre les allures mais également dans une même allure.
• Ne pas demander ce à quoi le cheval s’attend, comme par exemple un départ au galop à droite tout de suite après avoir galopé à main gauche.
• Faire marcher le cheval rênes longues plusieurs fois dans la séance pour qu’il puisse se détendre et se responsabiliser.
• Travailler par courtes périodes mais en contrôlant tous les gestes et les tentatives de dispersion du cheval. Chaque foulée d’une allure doit être maîtrisée grâce à l’accord des aides.

Toutefois, il peut arriver que le jeune Frison s’excite à cause du vent, d’un bruit, de son énergie débordante, d’autres chevaux ou d’une agitation autour de lui. Les Frisons ont souvent le même genre de réactions et la même façon de bouger dans ces moments là :
Ils peuvent faire un écart, un démarrrage soudain au galop puis prendre la fuite à toute vitesse, des sauts de moutons et plus rarement des ruades.
Même les bons cavaliers ne parviennent pas toujours à contenir l’excitation de leur cheval et à la calmer. Il s’agit alors de surmonter ces débordements et de les gérer le mieux possible pour éviter la chute :

• Ne jamais lâcher les rênes, ce qui laisserait le cheval totalement libre de ses mouvements.
• Ne pas serrer les jambes, ce qui reviendrait d’une part à faire accélerer le cheval dans son désordre et d’autre part à remonter les genous, perdre les étriers puis l’équilibre.
• Ne pas tirer sur les deux rênes en même temps car cela permet au cheval de s’appuyer et de tirer encore plus de son côté pour mieux embarquer.
• Mettre le cheval sur un cercle pour éviter qu’il ne prenne de la vitesse.
• Toujours garder les épaules en arrière, les jambes bien descendues, en se mettant en équilibre sur les étriers si besoin est (dans le cas de la ruade).
• Ruser en faisant croire au Frison qu’on lui a demandé le démarrage au galop qu’il vient d’effectuer. Garder le galop sur un cercle de diamètre moyen et reprendre peu à peu le contrôle de l’allure.
• Reprendre le déroulement du travail comme si de rien n’était si le Frison n’a pas été excessif.

L’idéal est de parvenir à maîtriser l’énergie du cheval par le dressage. Celui-ci pourra alors pleinement se révéler, soumis et brillant à la fois.